LA BANQUE MONDIALE A LOM PANGAR, EN ATTENDANT LA RÉCEPTION PROVISOIRE

Une équipe de la Banque mondiale s’est rendue sur le site du barrage les 28 et 29 avril 2017 pour constater qu’effectivement le barrage est prêt pour la réception technique.

Quelques clichés pour figer le tableau de cette mission de supervision de la Banque Mondiale, probablement l’une des toutes dernières avant la réception définitive du barrage. D’abord le regard émerveillé de la délégation face à la beauté de l’ouvrage, dont la partie barrage affiche désormais toutes ses fonctionnalités techniques et opérationnelles. Ensuite la transformation totale de Ouami, village de pêcheurs situé à proximité du barrage,qui est aujourd’hui la manifestation la plus visible de l’une des externalités positives du projet Lom Pangar : la pêche. Signe des temps, Ouami est désormais éclairé… aux panneaux solaires. En attendant…

Certes, ce n’est pas encore la prospérité, mais l’histoire de Ouami en dit long sur les transformations socio-économiques induites par la construction du barrage de Lom Pangar. Quoi qu’embryonnaire, il y a là une belle revanche des populations contre la pauvreté. C’est sans doute conscient de ce potentiel, que la Banque mondiale envisage d’aider EDC à mieux encadrer l’activité de pêche autour de la retenue. On a appris au cours de cette mission de la Banque Mondiale à Lom Pangar, qu’un consultant avait déjà été retenu pour faciliter les discussions entre diverses parties prenantes qui devront se retrouver dans les tout prochains jours dans le cadre d’un atelier régional à Bertoua.

Ultimes vérifications

Retour sur le barrage de Lom Pangar qui aura été au cœur de toutes les attentions. C’est un ouvrage totalement transformé qui accueille les visiteurs : du haut de ses 45 mètres, l’ouvrage brasse goulument les eaux du Lom en trombes entières, avec une capacité de restitution de 400 à 650m3 d’eau/seconde… Déjà plus 4 milliards de m3 d’eau lâchés au profit des barrages en aval. Alentour, le site commence à reverdir avec la remise à l’état des excavations et autres sites d’emprunts. C’était l’une des exigences environnementales fortes de la Banque mondiale, qui n’a pas manqué de marquer sa satisfaction, tout en appelant l’attention des acteurs sur les derniers petits détails qui demandent désormais à être traités avec minutie.

Ces détails concernent notamment les circuits de commande des équipements hydro-électromécaniques, pour lesquels l’entrepreneur a donné toutes les garanties de finalisation avant la réception provisoire. Déjà les ingénieurs s’activent sur les ultimes vérifications après que les câblages, installations hydrauliques, salles de commandes et cabines de contrôle ont été convenablement installés. C’est donc rassurés que les membres de la délégation de la Banque mondiale sont repartis de Lom Pangar. L’occasion pour Stephan Garnier, chef de projet Lom Pangar à la Banque mondiale au cours des quatre dernières années de laisser échapper quelques émotions. « Ce fut une formidable aventure » ! Il sera remplacé par Nicolas Sans, qui a rapidement pris la température sous le ciel pluvieux du Lom et Djerem.

Roger A. Taakam