LE BUT DU PROJET 

Dans son plan de développement du secteur énergétique pour 2030, le gouvernement du Cameroun a initié en priorité, le projet de construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele et de ses composantes. Ce, afin de pallier à la crise d’énergie électrique qui mine l’ensemble du pays.

En plus de l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele et ses composantes (Barrage et ouvrages de régulation d’eau, Canal d’amenée, Barrage secondaire, usine de production d’énergie d’une capacité de 211 MW et un poste de disjonction), le projet Memve’ele devait également inclure la construction d’un poste de transformation 225/90/30 kV à Ebolowa, d’un poste d’interconnexion 225 kV a Nkolkumu et l’extension du postes d’Ahala et la construction d’une ligne de transport bi-terne de Memve’ele jusqu’à Yaoundé.

L’objectif global de ces infrastructures est d’injecter 211 MW sur le Réseau Interconnecté Sud (RIS), indépendante des apports de la Sanaga et des autres sources.

UN  PROJET, PLUSIEURS DEFIS

Le projet Memve’ele, cofinancé par l’État du Cameroun et EXIM Bank à hauteur de 15% et 85% respectivement a fait face à un certain nombre de défis, notamment :

• Les problèmes d’indemnisation, notamment la non libération des emprises du corridor de ligne de transport mais aujourd’hui toutes ces questions sont réglées.

FAITS MARQUANTS  DU PROJET

• Constatant le retard des travaux des ouvrages d’évacuation d’énergie, et faisant suite aux problèmes criardes de déficit de production dans le RIS et les difficultés financières qu’éprouvent le gouvernement les centrales thermiques du RIS, le Minée a instruit les équipes de mener une réflexion pour voir la faisabilité d’injection de l’Energie de Memve’ele à travers les lignes d’Eneo existants.
• Une solution de jonction entre les lignes EDC 90 kV Mbalmayo- Ebolowa et Memve’ele 225kV Ebolowa-Yaoundé a été réalisée, permettant d’injecter, en 90 kV, une puissance de 45 MW de la centrale de Memve’ele.
• Memve’ele a commencé donc à injecter de l’énergie électrique dans le Réseau d’Interconnexion Sud (RIS) en Avril 2019 ;
• Au début, la capacité de transit limitait la centrale à 45 MW, puis en août 2019, le Ministère de l’Eau et de l’Energie et la Société Nationale des Transports d’Electricité (SONATREL) ont effectué des améliorations sur les circuits de transports. Le niveau de production a été porté à 60 MW ;
• Suite au décret présidentiel du 4 mai 2020, EDC a repris le projet. Le Directeur Général, le Dr Théodore Nsangou, a chargé une équipe pour effectuer une évaluation technique, menant à une reconfiguration de certains systèmes. En Juillet 2020, Memve’ele a augmenté sa production à 90 MW ;
• De juillet 2020 à septembre 2022, EDC a levé les fonds nécessaires à l’indemnisation des populations locales affectées par le projet et a également pu achever la ligne de transport Ebolowa-Yaoundé ;
• EDC a achevé les travaux des ouvrages d’évacuation d’énergie en Septembre 2022, permettant ainsi à la centrale hydroélectrique de Memve’ele d’injecter sa full puissance de 211 MW sur le Réseau Interconnecté Sud (RIS).
• L’exploitation et la maintenance de cet aménagement est assurée par les équipes techniques de EDC.

IMPACT DU PROJET

• Le projet Memve’ele a non seulement résolu le problème des déficits énergétiques, mais il a également permis à l’État de faire des économies. Avant cela, l’exploitation de plusieurs centrales thermiques telles que celles d’Ebolowa, d’Ahala et de Mbalmayo étaient financièrement lourdes pour l’Etat.
• La centrale de Memve’ele a généré au moins 125 milliards de francs CFA avec 2 847 GW (Gigawatts) injectés à ce jour. En 2023, la production de la centrale était de 1050 GW.
• Sur le plan social, EDC à travers le Projet de Renforcement et d’Extension du Réseau de Transport et de Distribution d’Electricité (PRERETD), a mis en place des lignes de distribution dans des localités tels que Nyabizan, Ma’an et la Valée du Ntem en général pour permettre à la population d’avoir pleinement accès à l’énergie électrique.
• Aussi, sur le volet social, plusieurs infrastructures et projets ont été réalisées pour améliorer les conditions de vie des populations riveraines et un processus d’accompagnement continu se poursuit.